Réparation méniscale
Préserver au maximum les parties saines du ménisque quand cela est possible
Fonctionnement et approche chirurgicale
Le ménisque
L'articulation du genou comprend deux ménisques en forme de croissant de lune qui assurent la bonne stabilité de l'articulation et amortissent les chocs. Ils aident également à répartir la pression entre le tibia et le fémur.
Des lésions liées à l'usure peuvent être constatées après un choc en pratiquant un sport, ou plus généralement par des positions agenouillées répétées ou dans le cadre de pathologies dégéréatives (arthrose).
Position et rôle stabilisateur des ménisques
Comment savoir quelle opération du ménisque réaliser ?
> Le genou est stable et peu usé
Plusieurs options chirurgicales sont possibles et c'est lors de la consultation que la meilleure solution sera retenue.
> Le genou présente une instabilité liée à une rupture du ligament croisé antérieur
Dans ce cas il faudra traiter le ligament en même temps que la suture méniscale si elle est indiquée.
> Le genou douloureux montre déjà des signes de
pré-arthrose
Dans ce dernier cas, la méniscectomie traitera la douleur liée à la lésion méniscale, mais pas celle liée à l’usure du genou. Dans ce dernier cas, seul l’examen clinique et non l’IRM permettra de déterminer si l’intervention est indiquée ou non.
Une ablation partielle, limitée à la partie endomagée
Méniscectomie
Il s’agit d’une intervention proposée de manière assez fréquente (environ 130 000/an en France), car c’est la seule que l’on peut proposer quand la lésion méniscale survient dans le cadre d’une pathologie dégénérative du genou (on parle de stade de "pré-arthrose").
Comment se déroule l'opération ?
La réalisation d’une méniscectomie est souvent proposée en ambulatoire (le patient sort le soir même de son intervention). La marche est autorisée d’emblée, parfois aidée par deux cannes pendant quelques jours. On ne réalise pas de rééducation d’emblée.
Cette intervention peut provoquer une plus grande usure du genou, nécessitant une intervention plus importante quelques années après la méniscectomie.
>> Tous les détails sur le parcours patient
>> En savoir plus sur les risques liés à la chirurgie
Une intervention limitée à la zone malade
La suture de la lésion méniscale
Il s’agit ici de conserver le ménisque en réalisant une suture. Cette intervention, proposée à des patients plus jeunes est plus délicate mais les résultats sont bons à moyen et long terme. Cette intervention présente 15 à 20% d’échec avec nécessité d’une méniscectomie dans un second temps. On espère que la conservation de l’intégralité du ménisque permettra l’amélioration de la fonction (sport, douleurs) et limitera l’évolution vers l’arthrose.
Comment se déroule l'opération ?
La réalisation d’une suture méniscale est souvent suivie d'une nuit d'hôspitalisation pour optimiser la prise en charge de la douleur. La marche est autorisée d’emblée dans la plupart des cas. Il est parfois nécessaire de ne pas appuyer sur le pied pendant deux mois.
Une inflitration de plasma riche en plaquettes est parfois proposée trois semaines après l'intervention pour optimiser les chances de succès.
>> Tous les détails sur le parcours patient
>> En savoir plus sur les risques liés à la chirurgie
Une intervention plus lourde mais parfois nécessaire
La greffe de ménisque
Lorsque le ménisque n’est pas réparable et que le patient est très gêné, on peut parfois proposer une greffe de ménisque.
Celle-ci peut être réalisée à partir de tissu humain ou de matière synthétique dégradable. Le choix est réalisé en fonction du type de lésion. Cette chirurgie est rarement indiquée : entre 30 et 50 fois par an en France.
Comment se déroule l'opération ?
Cette chirurgie nécessite une hospitalisation et pour cette opération, comme pour toutes les autres, le protocole vous est expliqué directement par le chirurgien.
>> En savoir plus sur les risques liés à la chirurgie